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عرض كامل الموضوع : ديكارت


verocchio
10/08/2007, 01:21
تأملات ميتافيزيقية في الفلسفة الاولى _ روني ديكارت
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verocchio
10/08/2007, 01:42
ديكارت - العالم او كتاب النور
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Peace
11/08/2007, 13:14
شكراً كتير يا قبضاي...

لك ياناس في كتب كتير حلوة بدي مية سنة لاقراها.

verocchio
23/08/2007, 20:55
مقال عن المنهج - لاحكام قياده العقل و للبحث عن الحقيقه في العلوم

أهم كتب ديكارت على الاطلاق

يرى فيه الكثير من الفلاسفة النقطة الفاصلة بين القرون الوسطى moyen-age والعصور الحديثة
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verocchio
23/08/2007, 20:56
رينيه ديكارت René Descartes ولد ( 31 مارس 1596 - 11 فبراير 1650 ) يعرف أيضا بكارتيسيوس Cartesius فيلسوف فرنسي و رياضياتي و عالم يعتبر من مؤسسي الفلسفة الحديثة ومؤسس الرياضيات الحديثة . يعتبر أهم و أغزر العلماء نتاجا في العصور الحديثة . الكثير من الأفكار و الفلسفات الغربية اللاحقة هي نتاج و تفاعل مع كتاباته التي درّست و تدرّس من أيامه إلى أيامنا. لذلك يعتبر ديكارت احد المفكرين الأساسيين و احد مفاتيح فهمنا للثورة العلمية و الحضارة الحديثة في وقتنا هذا . يمجد اسمه بذكره في ما يدعى هندسة ديكارتية التي يتم بها دراسة الأشكال الهندسية ضمن نظام إحداثيات ديكارتي ضمن نطاق الهندسة المستوية التي تدمجها مع الجبر .

يعارض ديكارت الكثير من أفكار أسلافه . ففي مقدمة عمله عاطفة الروح Passions of the Soul ، يذهب بعيدا للتأكيد أنه سيكتب في هذا الموضوع حتى لو لم يكن احد سبقه لطرح هذا الموضوع. بالرغم من هذا فإن العديد من الفكار توجد بذورها في الأرسطية المتأخرة و الرواقية Stoicism في القرن السادس عشر او في فكر أوغسطين.

يعارض ديكارت هذه المدرسة في نقطتين أساسيتين : أولا يرفض تقسيم الجسام الطبيعية إلى مادة و صورة (شكل) كما تفعل معظم الفلسفات اليونانية . ثانيا يرفض الغايات أو الأهداف Teleology - سواء كانت غايات ذات طبيعة إنسانية أو إلهية لتفسير الظواهر الطبيعية . أما في الإلهيات فهو يدافع عن الحرية المطلقة لفعل الله أثناء الخلق . أسهم في الشك المنهجي استهدف في شكه الوصول الي اليقين وأسباب الشك لديه أنه يلزم أن نضع موضع الشك جميع الأشياء بقدرالأمكان ويبرر الشك أنه تلقى كثيرا من الآراء الباطلة وحسبها صحيحة فكل ما بناه منذ ذلك الحين من مبادئ على هذا القدر من قلة الوثوق لا يكون إلا مشكوكا فيها إذن يلزم أن نقيم شيئا متينا في العلوم أن نبدأ بكل شئ من جديد وأن توجه النظر إلى الأسس التى يقوم علينا البناءمثال المعطيات الخاصة للحواس فالحواس تخدعنا أحيانا والأفضل الا نثق بها أما الأشياء العامة كالعيون والرؤوس والأيدي التى يمكن أنتتألف منها الخيالات يمكن ان تكون نفسها خياليةمحضة

verocchio
23/08/2007, 20:58
صورة ديكارت

verocchio
23/08/2007, 20:59
المصدر

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verocchio
23/08/2007, 21:01
وهذا تعريفه في ويكيبيديا بالفرنسية ( شوفوا العمل الاحترافي)

René Descartes (Descartes en Touraine, France, 31 mars 1596 - Stockholm, Suède, 11 février 1650) est un mathématicien, physicien et philosophe français, considéré comme l'un des fondateurs de la philosophie moderne.

Sa méthode, exposée à partir de 1637 dans le Discours de la méthode, et développée par la suite, montre une rupture par rapport à la scolastique, enseignée jusqu'alors : la réflexion cartésienne est rationaliste. En usant de la raison seule dans l'étude des phénomènes, fondant une nouvelle métaphysique radicalement différente de l'ancienne, Descartes ouvre notamment la voie à Malebranche, Spinoza, et plus lointainement aux religions naturelles des Lumières (déisme et théisme).

Descartes, dont le projet philosophique s'inscrit en réaction au procès de Galilée (1633), eut une influence considérable sur la pensée scientifique, surtout en France. L'impact de cette pensée fut grand car elle toucha à des questions théologiques. On ne peut pourtant attribuer à Descartes l'entière paternité de la philosophie moderne, puisqu'il jugeait qu'il serait nuisible de faire usage de sa philosophie dans le domaine politique.

verocchio
23/08/2007, 21:09
Biographie [modifier]

René Descartes est né le 31 mars 1596 à Descartes, dans une famille noble de la Touraine. Il était le troisième enfant de Joachim Descartes, conseiller au parlement de Rennes. Sa mère mourut un an après sa naissance, et Descartes fut élevé par sa grand-mère. Enfant maladif, il se fit remarquer par ses dons intellectuels précoces. Son père l'appelait le philosophe, car le petit René ne cessait de poser des questions[1].

À l'âge de huit ans, Descartes entra au Collège royal de la Flèche, où enseignaient les Jésuites, et il y resta jusqu'à l'âge de 18 ans ; il reçut un traitement de faveur en raison de sa mauvaise santé et de ses dons. Il apprit la physique et la philosophie scolastique et étudia les mathématiques. Il dira plus tard dans son Discours de la méthode combien ces études lui paraissaient incohérentes et peu propres à la bonne conduite de la raison. De cette période, nous ne conservons qu'une lettre d'authenticité douteuse (elle est peut-être de l'un de ses frères), lettre que Descartes aurait écrite à sa grand-mère.

En 1616, il obtient son baccalauréat et sa licence de droit à l'université de Poitiers. Après ses études, il part vivre à Paris. De cette époque date un traité d'escrime. Il finit par se retirer en solitaire dans un quartier de la ville pour se consacrer à l'étude. Après deux années de cette vie cachée (Heureux qui a vécu caché était alors sa devise), il décide d'étudier le grand livre du monde.

Il s'engage alors en 1618 en Hollande à l'école de guerre de Maurice de Nassau, prince d'Orange, et fait la même année la connaissance du physicien Beeckman. C'est à ce dernier que sont adressées les premières lettres que nous avons de Descartes, et l'Abrégé de musique a été rédigé pour lui. Beeckman tenait un journal de ses recherches, et il y relate les idées sur les mathématiques, la physique, la logique, etc. que Descartes lui communiquait ; ce dernier consacrait alors ses heures de loisir à l'étude et aux mathématiques.
René Descartes.
René Descartes.

En 1619, Descartes quitte la Hollande pour le Danemark, puis l'Allemagne, où la guerre de Trente Ans allait éclater, et assista au couronnement de l'Empereur Ferdinand à Francfort. Il s'engage alors dans l'armée du duc Maximilien de Bavière.

Cette année-là, Descartes s'intéresse à l'ordre légendaire de la Rose-Croix dont il ne trouvera jamais aucun membre. Son appartenance à cette fraternité, de même que l'existence même de cette fraternité à cette époque, est contestée. Toujours est-il que dans le contexte qui suivit la condamnation des écrits favorables à l'héliocentrisme (1616), en France et en Allemagne, on parlait beaucoup des idées de cette prétendue fraternité. Il nia y avoir appartenu.

C'est pendant ses quartiers d'hiver (1619 - 1620) à Neubourg que se révèle à lui une pensée décisive pour sa vie. Le 10 novembre 1619, il fait en effet trois songes exaltants qui l'éclairent sur sa vocation :

« Le 10 novembre 1619 lorsque rempli d'enthousiasme je trouvai le fondement d'une science admirable… » (Olympiques, fragment)

Baillet en a fait le récit, dont voici le début :

« La recherche qu'il voulut faire de ces moyens, jeta son esprit dans de violentes agitations, qui augmentèrent de plus en plus par une *******ion continuelle où il le tenait, sans souffrir que la promenade ni les compagnies y fissent diversion. Il le fatigua de telle sorte que le feu lui prît au cerveau, et qu'il tomba dans une espèce d'enthousiasme, qui disposa de telle manière son esprit déjà abattu, qu'il le mit en état de recevoir les impressions des songes et des visions.
Il nous apprend que le dixième de novembre mille six cent dix-neuf, s'étant couché tout rempli de son enthousiasme, et tout occupé de la pensée d'avoir trouvé ce jour-là les fondements de la science admirable, il eut trois songes consécutifs en une seule nuit, qu'il s'imagina ne pouvoir être venus que d'en haut. »

Il raconte alors comment il s'enferma dans son poêle[2] et conçut sa méthode. Il fit alors vœu d'un pèlerinage à Notre-Dame de Lorette à Loreto (accompli finalement en 1623), renonça à la vie militaire et, de 1620 à 1622, il voyage en Allemagne et en Hollande, puis revient en France. Ce qu'il a écrit pendant cette période se trouvait dans un petit registre mentionné dans l'inventaire fait à Stockholm après sa mort, mais il est aujourd'hui perdu. Il nous est néanmoins connu par Baillet et par Leibniz qui en avait fait des copies. Ces copies furent retrouvées par Foucher de Careil et publiées en 1859 sous le titre Cogitationes Privatae. Mais il se trouve qu'elles ont depuis de nouveau disparu. De cette époque nous possédons également un De Solidorum elementis

verocchio
23/08/2007, 21:10
En 1622, Descartes estime sa fortune suffisante pour ne pas avoir à travailler ; il règle ses affaires de famille et recommence à voyager, visitant l'Italie. De l'été 1625 à l'automne 1627, Descartes est de nouveau en France. Il rencontre le père Marin Mersenne à Paris et commence à être connu pour ses inventions en mathématique. Il fréquente le monde, cherche la compagnie des savants et se bat en duel. Mais, à l'automne 1627, chez le nonce du pape, le cardinal de Bérulle lui fait obligation de conscience d'étudier la philosophie. Il part alors à la campagne, en Bretagne, pendant l'hiver 1627 - 1628.

C'est de cette époque (1622 - 1629) que datent divers traités de mathématiques (sur l'algèbre, l'hyperbole, l'ellipse, la parabole) connus par le journal de Beeckman, et d'autres petits traités qui sont perdus. L'œuvre la plus importante de cette période s'intitule les Règles pour la direction de l'esprit.

Cherchant la solitude, il décide de s'installer dans les Provinces-Unies ; il y fait d'abord un bref séjour (à l'occasion duquel il va voir Beeckman), mais revient probablement à Paris pendant l'hiver 1628, puis s'installe définitivement en Hollande au printemps 1629. Sa vie va alors être entièrement consacrée à l'étude. Il s'inscrit à l'Université de Franeker. Il continue pourtant de se déplacer (de 1629 à 1633 : Franecker, Amsterdam, Leyde, Deventer). Souhaitant ne pas être dérangé, il n'indique jamais sur ses lettres le vrai lieu où il se trouve, mais donne le nom de quelques villes.

À Amsterdam, Descartes vit au centre de la ville, dans la Kalverstraat, le quartier des bouchers, ce qui lui permet de faire de nombreuses dissections. Il rencontre des savants : Reneri, Hortensius, Plempius, Schooten, etc. Ses rencontres, comme sa volonté de vivre solitaire, sont ainsi toujours subordonnées à sa passion de la recherche. Il commence en 1629 un Traité de métaphysique (aujourd'hui perdu), mais il ne semble pas que ses pensées se soient encore dirigées vers les thèses des Méditations métaphysiques. S'il formule néanmoins le 15 avril 1630 sa théorie de la création des vérités éternelles, c'est qu'il s'interroge sur la place de la science ; sa métaphysique se développe ainsi d'après ses réflexions de physique, et il ne tire pas encore au clair tous les fondements qui seront exprimés dans ses ouvrages ultérieurs.

Mais Descartes s'occupe également de mathématiques : il tente de réformer le système de notation et introduit l'usage des lettres de l'alphabet latin. C'est en 1631, quand Gollius lui proposa le problème de Pappus, qu'il découvre les principes de la géométrie analytique. Il commence les Météores à l'occasion de l'observation des parhélies (observations faites à Rome, en 1629). Il étudie l'optique, découvre les lois de la réfraction, et achève la rédaction de la Dioptrique. Enfin, Descartes veut expliquer tous les phénomènes de la nature : il étudie les êtres vivants et fait de nombreuses dissections à Amsterdam pendant l'hiver 1631 - 1632. De là viendront le Monde et le Traité de l'homme. Les observations anatomiques de Descartes nous sont connues par les copies de Leibniz et des fragments (Excerpta anatomica, Primae cogitaniones circa generationem animalium, Partes similares et excrementa et morbi, ce dernier daté de 1631). Mais les dates de certains textes sont incertaines (pour certains jusqu'à 1648 peut-être).

Les lettres de cette période vont le montrer occupé de science ; on trouve néanmoins quelques remarques d'esthétique sur la musique. Elles nous renseignent également sur son caractère susceptible et dur, méprisant l'irrésolution. Dans sa lettre à Mersenne du 4 novembre 1630, Descartes dit songer à faire un traité de morale. Il faut noter que Mersenne se trouvait au centre d'un réseau de mathématiciens et de scientifiques de nombreux pays (voir sa biographie).

En novembre 1633, Descartes apprend que Galilée a été condamné. Il renonce alors à publier le Traité du monde et de la lumière qui ne paraîtra qu'en 1664.

Le Saint-Office, le 24 février 1616, avait condamné les propositions : Sol est centrum mundi et omnino immobilis motu ; en 1620, un décret de la Congrégation des cardinaux avait autorisé de supposer le mouvement de la Terre par hypothèse. Mais l'ouvrage de Galilée, Dialogo sopra i due massimi sistemi del mondo (le dialogue sur les deux grands systèmes du monde), fut condamné le 22 juin 1633. L'hypothèse du mouvement de la Terre selon le modèle copernicien (héliocentrisme) ne pouvait être prise en compte que s'il était clair que l’analyse était effectuée dans une perspective purement mathématique.

Descartes reçoit de Beeckman l'année suivante (1634) le livre de Galilée qui lui valut cette condamnation. Il décide alors de donner une autre orientation à son œuvre : ce sera le Discours de la méthode (en 1637) et les essais qui le suivent, en particulier les Méditations métaphysiques (1641) et les Principes de la philosophie (1644).

À la fin de 1633, Descartes quitte Deventer pour Amsterdam ; en 1635, il est à Utrecht. Il passe ensuite à Leyde (où il avait déjà été en 1630) et s'arrête à Santpoort en 1637.
Descartes et la reine Christine.
Descartes et la reine Christine.

De 1637 à 1641, Descartes vit principalement à Santpoort. Il fait venir auprès de lui Hélène, la servante et amie dont, en 1635, il a eu une fille, Francine. Mais Francine meurt en septembre 1640, laissant à Descartes « le plus grand regret qu'il eût jamais senti de sa vie ». Un mois plus tard, Descartes perd son père, âgé de soixante-dix-huit ans et qui était le doyen du Parlement de Bretagne. Le 31 mars 1641, il s'installe dans le petit château d'Endegeest, agrémenté d'un beau jardin, de vergers et de prairies. C'est là qu'il recevra l'abbé Picot, l'abbé de Touchelaye, le conseiller Jacques Vallée Desbarreaux et de nombreux amis.

En 1641, il répond aux objections de Hobbes contre ses Méditations métaphysiques. En 1643, il rencontre Élisabeth de Bohême, fille de l'électeur Palatin détrôné en exil en Hollande, et commence une abondante correspondance, qui aboutira au Traité des Passions (1649). Il fait trois séjours en France (1644, 1647 et 1648). C'est au cours du second qu'il rencontrera Pascal et qu'il lui inspirera les expériences du Puy-de-Dôme sur la pression atmosphérique. En 1650, il accepte l'invitation de la reine Christine à Stockholm ; la rigueur du climat et l'horaire matinal de ses entretiens avec la reine (5 heures) sont pour lui inhabituels et ont raison de sa santé. Il meurt d'une pneumonie le 11 février 1650.

En 1667, les restes de Descartes furent rapatriés en France. Depuis 1819, sa tombe est à l'église Saint-Germain-des-Prés, à Paris. Bien que la Convention nationale, en 1792, ait projeté de transférer ses cendres au Panthéon de Paris avec les honneurs dus aux grands hommes, ses restes sont, deux siècles plus tard, toujours « coincés » entre deux autres pierres tombales - celles de Jean Mabillon et de Bernard de Montfaucon - dans une chapelle abbatiale de l'église Saint-Germain-des-Prés, à Paris. L'arrêté de la Convention n'a toujours pas été appliqué.

verocchio
23/08/2007, 21:11
Le projet cartésien : la recherche d’une science universelle [modifier]
Descartes par Moncornet.
Descartes par Moncornet.

Quand Descartes commence à s'intéresser aux sciences, la domination de l'aristotélisme est très profondément discutée. Les débats sur l'héliocentrisme (voir équivalence des hypothèses) font rage dans le milieu scientifique.

Il y a au XVIIe siècle une influence des courants philosophiques du stoïcisme, de l'augustinisme et du scepticisme – plus particulièrement en ce qui a trait à l'influence de Montaigne, qui constitue à cet égard une figure représentative du doute et du scepticisme qui anime l'époque. Le doute sceptique est une question qui intéresse son siècle : on a conscience de ne pas posséder une vérité indubitable, surtout dans le domaine des mœurs et des opinions, mais on la cherche : le cheminement vers le doute s'oriente vers la vérité. Les idées de la fraternité de Rose-Croix étaient aussi très répandues en Allemagne et en France autour des années 1620.

En 1633, Galilée, après avoir convaincu une partie des autorités de l'Église, est finalement condamné, son ami le pape Urbain VIII commue sa peine en assignation à résidence.

Néanmoins, les thèses héliocentriques font leur chemin. Elles remettent en cause certains fondements de la religion chrétienne : le psaume 93 (92) (Dieu, roi de l'univers) affirme en effet, au XVIIe siècle : « Tu (Dieu) as fixé la terre immobile et ferme ». Descartes reçut en 1634 de son ami Beeckman le dialogue sur les deux grands systèmes du monde, le livre qui valut à Galilée sa condamnation. Descartes renonça à publier le traité du monde et de la lumière, et préféra s'orienter vers une carrière philosophique.

Avec Descartes, les outils mathématiques permettent le développement d'une science nouvelle, la dynamique, issue de l'astronomie et de la physique. Les sciences deviennent des disciplines autonomes qui se passent de la métaphysique. L'école scolastique a manqué sur les questions d'observation, elle est discréditée. C'est la révolution copernicienne.

Descartes, avide de connaissances, s'interrogea sur la place de la science dans la connaissance humaine. Il approuvait le projet de Galilée de rendre compte de la nature en langage mathématique, mais il lui reprochait son manque de méthode, d'ordre, et d'unité. Toute la philosophie cartésienne aura pour préoccupation constante de ramener l'étude d'objets particuliers à quelques principes premiers, dont le fameux cogito.

Dans son ouvrage sur les Règles pour la direction de l'esprit (1629), Descartes avait fait l'inventaire de nos moyens de connaître, et avait privilégié l'intuition et la déduction, sans négliger l'imagination et la mémoire (règle douzième).

Après le procès de Galilée, le projet philosophique de Descartes se présente alors en trois étapes principales correspondant aux trois œuvres suivantes :

Le discours de la méthode (1637)

Descartes commença donc par élaborer une méthode qu'il voulait universelle, aspirant à étendre la certitude mathématique à l'ensemble du savoir, et espérant ainsi fonder une mathesis universalis, une mathématique universelle. C'est l'objet du Discours de la méthode (1637). Il affirme ainsi que l'univers dans son ensemble (mis à part l'esprit qui est d'une autre nature que le corps) est susceptible d'une interprétation mathématique. Tous les phénomènes doivent pouvoir s'expliquer par des raisons mathématiques, c'est-à-dire par des figures et des mouvements conformément à des « lois ».

Descartes juge la méthode scolastique, inspirée de l'Antiquité et de la tradition judéo-chrétienne, comme trop « spéculative », déclarant dans le discours de la méthode (sixième partie) :

« Au lieu de cette philosophie spéculative qu'on enseigne dans les écoles, on en peut trouver une pratique, par laquelle, connoissant la force et les actions du feu, de l'eau, de l'air, des astres, des cieux, et de tous les autres corps qui nous environnent, aussi distinctement que nous connoissons les divers métiers de nos artisans, nous les pourrions employer en même façon à tous les usages auxquels ils sont propres, et ainsi nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature. »

Les méditations sur la philosophie première (1641)

Mais il sentira la nécessité d'un fondement métaphysique pour la connaissance, fondement lié à la théologie qui permettrait d'affermir la religion. La métaphysique cartésienne, qu'il expose dans les méditations sur la philosophie première (1641), a ainsi une double fonction, et le but serait atteint si l'on met en évidence les principes premiers dont on peut déduire tout le reste : le cogito.

Toutefois, dans les méditations, Descartes semble montrer des réticences à s'étendre sur la notion scolastique de substance, qui se trouve pourtant au cœur de la métaphysique. Cette notion ne sera vraiment abordée par Descartes que dans les Principes de la philosophie[3].

Les Principes de la philosophie (1644)

La métaphysique cartésienne devient le point de départ de toutes les connaissances jusqu'à la morale qui en est le fruit. Dans les Principes de la philosophie (1644), Descartes compare la philosophie à « un arbre, dont les racines sont la métaphysique, le tronc la physique, et les branches toutes les autres sciences, les principales étant la mécanique, la médecine et la morale… »

Le projet cartésien s'inscrit donc dans une conception morale de la recherche de la vérité :

« C'est proprement avoir les yeux fermés, sans tâcher jamais de les ouvrir, que de vivre sans philosopher ; et le plaisir de voir toutes les choses que notre vue découvre n'est point comparable à la satisfaction que donne la connaissance de celles qu'on trouve par la philosophie ; et, enfin, cette étude est plus nécessaire pour régler nos mœurs et nous conduire en cette vie, que n'est l'usage de nos yeux pour guider nos pas. Les bêtes brutes, qui n'ont que leur corps à conserver, s'occupent continuellement à chercher de quoi le nourrir ; mais les hommes, dont la principale partie est l'esprit, devraient employer leurs principaux soins à la recherche de la sagesse, qui en est la vraie nourriture ; et je m'assure aussi qu'il y en a plusieurs qui n'y manqueraient pas, s'ils avaient espérance d'y réussir, et qu'ils sussent combien ils en sont capables. Il n'y a point d'âme tant soit peu noble qui demeure si fort attachée aux objets des sens qu'elle ne s'en détourne quelquefois pour souhaiter quelque autre plus grand bien, nonobstant qu'elle ignore souvent en quoi il consiste. Ceux que la fortune favorise le plus, qui ont abondance de santé, d'honneurs, de richesses, ne sont pas plus exempts de ce désir que les autres ; au contraire, je me persuade que ce sont eux qui soupirent avec le plus d'ardeur après un autre bien, plus souverain que tous ceux qu'ils possèdent. Or, ce souverain bien considéré par la raison naturelle sans la lumière de la foi, n'est autre chose que la connaissance de la vérité par ses premières causes, c'est-à-dire la sagesse, dont la philosophie est l'étude. Et, parce que toutes ces choses sont entièrement vraies, elles ne seraient pas difficiles à persuader si elles étaient bien déduites. » (les Principes de la philosophie, lettre-préface de l'édition française des principes)

verocchio
23/08/2007, 21:14
Psychologie cartésienne [modifier]

L’union de l’âme et du corps [modifier]
De Homine.
De Homine.

Problème posé par le dualisme de substance [modifier]

L'âme est pour Descartes une substance indépendante, et seul l'homme a une âme. Cette âme est le substrat de nos qualités spirituelles, c'est une essence particulièrement différente du corps. Il y a en effet pour Descartes une grande différence entre l'âme et le corps, une différence qui les distingue radicalement : l'âme est une substance pensante (res cognitans), la matière est une substance étendue (res extensa). Ce dualisme est à la base des courants d'où la psychologie devient scientifique, car à l'époque aristotélicienne, l'âme et le corps ne faisaient qu'un. Par conséquent il n'y avait pas de distinction entre la science et la philosophie.

Rappelons que le point de départ de Descartes est le cogito. Sa psychologie fait donc de la conscience le fait primitif. Par cette conscience, je peux penser l'âme, en tant que substance pensante, d'une manière entièrement indépendante du corps. Cette possibilité de penser de manière indépendante ces deux substances suffit pour Descartes à établir la réalité de leur différence. Les idées claires et distinctes que nous formons sur ce sujet, l'indépendance de ces idées, nous permettent d'affirmer l'indépendance réelle des substances.

John Locke objectera que nous n'avons pas une conscience si claire des choses, et que la matière pourrait penser : une substance pourrait bien à la fois être étendue et être pensante. Antoine Arnauld et Pierre Gassendi diront dans le même sens que de ce que nous attribuons à l'âme et au corps, nous ne pouvons déduire leur essence réelle.

Néanmoins, pour Descartes, l'idée de substance, appliquée à ces réalités, implique leur séparation, car deux substances s'excluent toujours mutuellement. L'homme est donc composé de deux substances. Cela soulève une autre difficulté (posée par exemple par la princesse Élisabeth de Bohême, lors de leurs échanges épistolaires) : comment comprendre l'union de l'âme et du corps ?

D'une part, une telle notion de l'âme provoque une violation évidente des principes de la physique cartésienne : en effet, l'âme produit des mouvements sans compensation : elle modifie le mouvement des esprits animaux, et est même modifiée elle-même par ce mouvement, et pourtant elle demeure un principe spirituel irréductible aux mécanismes de la nature. L'idée de l'âme est ainsi contraire au principe d'inertie.

D'autre part, si l'âme agit sur le corps et inversement, ces deux substances ne peuvent être indépendantes l'une de l'autre : la causalité implique un rapport de dépendance. L'âme et le corps sont donc dans une certaine communauté, et leur indépendance réciproque affirmée par Descartes rend cette union inintelligible.

Descartes admet ces difficultés : en effet, dit-il, nous ne pouvons comprendre cette union, mais nous en avons néanmoins l'expérience tout au long de notre vie.

Mécanismes psychologiques de base [modifier]

Quelles sont les conséquences de ce dualisme pour la constitution d'une psychologie cartésienne ? Principalement, la distinction opérée par Descartes entre les phénomènes purement spirituels et les phénomènes qui résultent de l'influence du corps sur l'âme. Ainsi, la perception sensible est-elle l'effet des esprits animaux sur l'âme par le moyen de la glande pinéale. On a alors un mécanisme analysé ainsi par Descartes :

* des mouvements provoqués dans le cerveau ;
* l'action de ces mouvements dans le cerveau sur l'âme par l'intermédiaire de la glande pinéale ;
* les jugements que nous portons sur les choses extérieures à partir de ces mouvements.

Ce troisième moment est le fait de l'âme, et c'est par là que nous sommes portés à juger involontairement de l'existence des choses extérieures.

Les facultés de l’homme [modifier]

Cette description des mécanismes psychologiques permet de définir certaines de nos facultés.

Ainsi le souvenir des choses matérielles est-il la conservation de certaines traces de mouvements provoqués dans notre cerveau. De même, l'imagination ne s'explique que par des mouvements corporels joints à une certaine activité de l'âme. Seule la pensée est active, en ce sens qu'elle n'a pas besoin de mouvements matériels : selon Descartes, la pensée est possible sans la perception et sans l'imagination.

Descartes opère une distinction semblable en ce qui concerne nos actions : l'appétition est un mouvement produit par le corps, alors que la volonté appartient à l'âme seule. Notre volonté est donc indépendante de toute influence sensible, bien plus, la causalité naturelle n'affecte pas notre volonté.

Explication de l’erreur [modifier]

Cette indépendance de la volonté est d'ailleurs un signe de notre perfection relative : alors que notre entendement est imparfait (nous ne comprenons pas tout ; voir ce qui a été dit dans la section sur la théologie), notre volonté est illimitée, et elle s'étend plus loin que l'entendement.

Cette différence de perfection entre la volonté et l'entendement permet à Descartes de faire une psychologie de l'erreur : l'erreur se produit lorsque nous donnons notre assentiment à quelque chose que notre entendement ne conçoit pas clairement et distinctement. La cause de l'erreur n'est ni dans la volonté (perfection qui nous rapproche le plus de Dieu) ni dans l'entendement (nous pouvons prendre conscience de son imperfection), mais dans la conjonction des deux, lorsque nous jugeons avec précipitation et sur la base de nos préjugés.

Les passions [modifier]
Les passions de l'âme (1649).
Les passions de l'âme (1649).

Pour Descartes, en suivant ses principes physio-psychologiques, les passions résultent de l'union de l'âme et du corps. Il faut là encore procéder à quelques distinctions : la passion est un mouvement de l'âme provoquée par les esprits animaux ; mais il existe ce que l'on peut appeler une auto affection de l'âme, une émotion naissant des mouvements de l'âme elle-même qui agit sur le cerveau et qui est la conséquence de ses pensées et de ses jugements. C'est le cas par exemple de l'amour intellectuel. On voit que cette distinction suit strictement la doctrine du dualisme.

Dans sa théorie des passions, Descartes s'est efforcé à ramener les passions à leurs éléments les plus simples. Ainsi, ces éléments, par recombinaison, doivent-ils expliquer toutes les passions humaines.

Descartes souligne le rapport qui existe entre les passions et les instincts : les hommes cherchent ce qui leur semble utile, et fuient ce qui leur semble nuisible. Or, dans certains cas, l'action des esprits animaux est telle, que l'âme n'intervient pas dans les actions à accomplir. La morale de Descartes consiste à faire intervenir la raison pour réguler ces mouvements violents du corps. Comment cette intervention est-elle possible ?

Ce que nous nous représentons dans l'âme a un rapport avec l'état des esprits animaux. Les sentiments se développent dans ce rapport. Il est alors possible à l'âme de produire une représentation qui modifiera les mouvements involontaires du corps. Le fondement de la morale cartésienne sera donc l'idée que l'âme ne combat pas avec elle-même : il n'y a pas lutte intérieure entre la raison et les passions. Il y a en réalité une lutte entre la volonté et le corps, et cette lutte se fait par les mouvements imprimés par l'âme et le corps sur la glande pinéale.

verocchio
23/08/2007, 21:16
Les mathématiques [modifier]
Première page de La Géométrie.
Première page de La Géométrie.

Le principal apport de Descartes en mathématique est l'application des méthodes de l'algèbre (réformée par Viète au début du siècle) aux problèmes de la géométrie, pratiqués presque sans changement depuis l'antiquité (cf. Archimède par exemple). Mais les mathématiques ne sont pour lui qu'un moyen d'éprouver sa méthode, de s'y exercer, car il n'y a pas de science à laquelle on puisse demander des exemples aussi certains et évidents ; mais il n'en ferait pas grand cas si elle ne servait…

« qu'à résoudre les vains problèmes dont les calculateurs et les géomètres ont coutume d'amuser leurs loisirs ; et je croirais, dans ce cas, n'avoir réussi qu'à m'occuper de bagatelles avec plus de subtilité peut-être que les autres. »[4]

L'algèbre [modifier]

Pour Descartes, l'algèbre est une méthode de raisonnement sur des quantités inconnues. Il est le premier à utiliser les lettres de la fin de l'alphabet pour les inconnues et les lettres du début de l'alphabet pour les nombres qui varient, mais que l'on connaît.

En 1637, il utilise plusieurs notations ; par exemple pour 2x² - 5x = 23 :

2Aq - 5A égal à 23
ou : 2zz -5zImage:Égal.JPG23

La géométrie [modifier]

« Tous les Problèmes de géométrie se peuvent facilement réduire à tels termes, qu'il n'est besoin par après que de connaître la longueur de quelques lignes droites, pour les construire. »[5]

Descartes établit, en même temps que Fermat, la géométrie analytique, comme une application de l'algèbre à la géométrie. Le premier livre de la Géométrie est ainsi consacré à la résolution de problème à l'aide de droites et de cercles.

verocchio
23/08/2007, 21:18
Les lois de Descartes en optique [modifier]

Bien que ces lois aient été découvertes avant lui dans la civilisation arabe, il semble que Descartes les ait redécouvertes seul, à peu près au même moment que Snell, vers 1625. Auparavant, Kepler avait édité en 1604 un ouvrage, Ad Vitellionem paralipomena, dans lequel il exposait les principes géométriques de l'optique. Kepler n'arriva cependant pas à déterminer les lois de la réfraction, observant seulement que, lorqu'ils sont petits, les angles d'incidence sont proportionnels aux angles de réfraction.

Les lois de Snell-Descartes stipulent qu'arrivé sur un dioptre, un rayon lumineux, qui se divise en deux (Le rayon réfracté et le rayon réfléchi), se comporte de la manière suivante :

* Les rayons incidents, réfléchis et réfractés et la normale au dioptre au point d'incidence se trouvent dans un même plan.
* L'angle entre le rayon incident et la normale est égal à l'angle entre le rayon réfléchi et la normale.
* Si l'on appelle i l'angle orienté entre le rayon incident et la normale, et r l'angle orienté entre le rayon réfracté et la normale, alors le rapport sin(i)/sin(r) est une constante dépendant des deux milieux séparés par le dioptre. En notation moderne, si n1 est l'indice de réfraction du premier milieu (s'il s'agit de l'air : n1 = 1,00 ; de l'eau n = 1,33 ; du verre : n ≈ 1,5 ; etc.) et n2 celui du second milieu, on a : n1*sin(i) = n2*sin(r).

Plus de détails à la page sur les Lois de Snell-Descartes.

Pour démontrer la loi de la réfraction, Descartes utilise d'abord l'exemple d'une balle qui traverserait une toile ou pénètrerait dans l'eau en perdant de la vitesse. En supposant que la composante de la vitesse parallèle au dioptre est conversée, il montre alors que la balle s'éloigne de la perpendiculaire à la surface traversée selon la loi énoncée précédemment. Il applique ensuite la même loi à la lumière. Outre l'hypothèse hasardeuse portant sur la vitesse, Descartes se heurte alors à deux difficultés.

La première est que, pour Descartes, la transmission de la lumière est instantanée. Elle ne saurait donc perdre de la vitesse en traversant un milieu. Descartes résout ce problème en substituant à la vitesse de la balle la facilité à pénétrer le milieu. La loi des sinus sera vérifiée selon que la balle ou la lumière aura plus ou moins de facilité à traverser tel milieu.

La seconde difficulté est que, contrairement à la balle qui s'éloigne de la perpendiculaire quand elle passe de l'air à l'eau, la lumière s'en rapproche. Descartes est donc amené à conclure que la lumière, contrairement à la balle, pénètre dans l'eau avec plus de facilité que dans l'air.

Les arguments avancés ne manqueront pas de susciter de vives polémiques, en particulier avec Fermat. Ce dernier proposera un autre principe explicatif, débouchant sur la même loi de la réfraction, mais promis à plus de succès que les explications de Descartes.

Les lois de Snell-Descartes auront néanmoins des applications considérables au XVIIème dans le développement des lentilles, lunettes, télescopes, microscopes. C'est en cherchant à améliorer la forme des lentilles que Descartes introduira ses ovales.

verocchio
23/08/2007, 21:18
Descartes et la politique [modifier]

Descartes n'a presque rien écrit en ce qui concerne la politique, et peut-être la prudence l'a-t-elle conduit à garder ici le silence.

Le doute méthodique qu'il applique à la connaissance ne semble pas devoir s'appliquer à la réforme des États. Bien au contraire, il critique « ces humeurs brouillonnes et inquiètes, qui, n'étant appelées, ni par leur naissance, ni par leur fortune, au maniement des affaires publiques, ne laissent pas d'y faire toujours, en idée, quelque nouvelle réformation ». (Discours de la méthode)

Néanmoins, à la demande de la princesse Élisabeth, Descartes est amené à donner son avis sur la pensée de Machiavel. Dans une lettre de septembre 1646, Descartes rejette l'idée que tous les moyens sont bons en politique pour arriver. Il réprouve absolument les moyens perfides conseillés par Machiavel :

« J'excepte une espèce de tromperie, qui est si directement contraire à la société, que je ne crois pas qu'il soit jamais permis de s'en servir […] : c'est de feindre d'être ami de ceux qu'on veut perdre, afin de les pouvoir mieux surprendre. L'amitié est une chose trop sainte pour en abuser de la sorte. »

Cependant ses considérations sont aussi, et peut-être essentiellement, d'ordre technique. En effet, l'idée de Descartes est que les préceptes de Machiavel sont contradictoires avec le but poursuivi qui est de se maintenir au pouvoir. Au final, les conseils de l'auteur de Prince sont dangereux et inefficaces. Descartes ne s'en tient donc pas à une critique morale.

Postérité [modifier]

Descartes ne se destinait pas à une carrière philosophique. Ce furent la controverse ptoléméo-copernicienne et le procès de Galilée (1633) qui orientèrent sa carrière vers la philosophie.

Quelques philosophes aux Pays-Bas puis en France ont suivi Descartes (voir cartésianisme). Ultérieurement, la confirmation à la fin du XVIIe siècle des hypothèses héliocentriques grâce au formalisme mathématique élaboré par Newton a popularisé la philosophie de Descartes, engendrant une philosophie mécaniste.

Le dualisme de substance développé par Descartes, a posé des difficultés à ses successeurs. Spinoza explicita une théorie de la substance, tandis que Malebranche développa une philosophie originale sur le problème corps-esprit, l'occasionalisme, dans lequel intervient la foi.

Au XIXe siècle, au sortir de la Révolution française, les idéologies saint-simonienne et positiviste se sont directement inspirées des principes cartésiens. En France, le discours de la méthode est devenu l'ouvrage philosophique le plus étudié.

Depuis le XXe siècle, les recherches scientifiques, en particulier en astrophysique, ont montré que la structure de l'univers est beaucoup plus complexe qu'on ne le pensait au XVIIe siècle.

La philosophie de Descartes continue d'alimenter les débats. Dans les années 1960-1996, on compte 4402 publications sur Descartes, dont 1745 dans le monde anglosaxon, et 1334 francophones. Dans le monde anglosaxon, les questions qui se posent portent sur le dualisme de substance, le langage, le statut des idées. Les débats français seraient trop étroitement centrés sur la méthode, la systématicité des arguments, et la metaphysica specialis des trois preuves d'existence. [13]

John Cottingham note que « la division cartésienne dualiste de la réalité en deux sortes d'entités fondamentalement distinctes (choses pensantes et choses étendues) a légué à la philosophie une énigme majeure à laquelle nous sommes toujours confrontés aujourd'hui : en quoi la conscience consiste-t-elle exactement, et quels rapports entretient-elle avec le monde physique ? […] [Tous les philosophes modernes] conviennent que le problème des relations entre l'esprit et le corps, est un casse-tête philosophico-scientifique d'une importance énorme, et que les idées émises par Descartes ont influé d'une façon extraordinaire sur les approches ultérieures de ce problème, pour le meilleur et pour le pire. » [14]

Selon Jean Bastaire, Descartes, par des formules telles que « nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature » (Discours de la méthode, sixième partie) aurait incité les hommes en occident à se comporter avec une mentalité d'exploitant, et non d'intendant, de gérant. L'homme se serait ainsi fait démiurge, et aurait adopté une attitude prométhéenne[15], le conduisant à une surexploitation des ressources naturelles.

verocchio
23/08/2007, 21:19
Œuvres [modifier]

* Compendium musicae (daté du 31 décembre 1618)
* Cogitationes Privatae :
o Parnassus
o Democritica
o Préambules (Praeambula. Initium sapientae timor Domini)
o Experimenta
o Olympica
* Aquae comprimentis in vase ratio reddita a D. Descartes
* De Solidorum elementis
* Excerpta mathematica (dont Ovales opticae quatuor)
* Thaumantis Regia
* Studium bonae mentis
* Traité de la divinité
* Traité d'escrime : œuvre perdue, probablement uniquement manuscrite, écrite vers 1613, citée par Adrien Baillet
* Les Règles pour la direction de l'esprit, œuvre inachevée, en latin (Regulae ad directionem ingenii), vers 1628
* Traité du monde et de la lumière, 1632-1633, publication posthume, notamment en 1664
* Explication des engins par l'aide desquels on peut avec une petite force lever un fardeau fort pesant, 1637
* Le Discours de la méthode pour bien conduire sa raison et chercher la vérité dans les sciences, 1637, préface à
o la Dioptrique
o les Météores
o La Géométrie
* Méditations métaphysiques (traduction littérale du latin : Méditations sur la philosophie première, 1641, avec six séries d'Objections)
* Correspondance avec elisabeth, 1643 à 1649
* Les Principes de la philosophie, 1644, édition latine, 1647, traduction française, revue par Descartes, avec Lettre-Préface à l'édition française
* Les Passions de l'âme, 1649
* Recherche de la vérité par les lumières naturelles, texte inachevé, publié pour la première fois dans les Opuscula posthuma, 1701

Éditions [modifier]

* Œuvres de Descartes, Paris, F.G. Levrault, par Victor Cousin, 1824-1826 (disponibles sur Gallica)
* Descartes, Œuvres, édition Charles Adam et Paul Tannery, Léopold Cerf, 1897-1913, 13 volumes ; nouvelle édition complétée, Vrin-CNRS, 1964-1974, 11 vol. (édition de référence)
* Descartes, Œuvres et lettres, textes présentés par André Bridoux, Bibliothèque de la Pléiade, NRF, Gallimard, 1953
* Descartes, Œuvres philosophiques, textes établis, présentés et annotés par Ferdinand Alquié, 3 vol. (I : 1618-1637, II : 1638-1642, III : 1643-1650), Classiques Garnier, 1963-1973

اسبيرانزا
24/08/2007, 01:44
والله بالك طويل وارادتك حديدية تسلم ايديك على المجهود الرائع

butterfly
09/09/2007, 18:25
انفعالات النفس
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:mimo:

butterfly
17/01/2008, 05:35
منتشكر The light
على رفع الكتب على موقع خارجي لحين حل مشكلة المرفقات

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الأسطورة
23/01/2008, 10:44
مشكوووووووووووووووووووووو وووووووووووووووووووووورين واااااااااااااااااااااااا ا شباب
على جهودكم الرائعة الكبير بيضل كبير :larg::larg::larg:

anoir
24/08/2008, 19:59
thank you very much